Avis paru sur mon précédent blog en 2016
Résumé
Mélodie, à cause de sa maladie, ne peut ni parler ni marcher. Pourtant, dans sa tête fourmillent idées, images et émotions. En butte à l’incompréhension, elle reste animée d’une énergie sans faille pour sortir de l’enfermement imposé par son corps. Un roman au ton léger, plein d’humour… et d’espoir.
Mon avis
Sharon M. Draper nous emmène dans la tête de Mélodie. Cette dernière ne parle pas et peu à peine bouger, mais sa tête est pleine de mots.
Mélodie nous raconte qu’elle s’est rendue compte petit à petit qu’elle était différente. L’histoire du chat en peluche m’a beaucoup émue ainsi que tous les moments qu’elle partage avec son papa.
– Tu ne vas pas avoir la vie facile, ma petite Mélodie, disait-il doucement. Si je pouvais prendre ta place, je le ferais sans hésiter
Mais Mélodie est très intelligente même si elle ne peut pas le montrer… du moins au début et à tout le monde. L’examen chez le médecin m’a révolté mais la réaction de la maman est adorable. Quand Mélodie commence à aller à l’école, elle nous présente les autres enfants en difficulté (dans une classe spéciale avec elle) avec un regard innocent et surtout sans préjugés. Le style d’écriture est très doux et donne envie de continuer à suivre Mélodie au fil des pages. L’héroïne rencontre des personnes formidables (comme Mme V.) et d’autres très blessantes (comme Claire et Molly). Ça nous amène à nous interroger sur notre comportement face à un enfant (ou même un adulte) handicapé et souvent, moi aussi, je l’avoue, notre comportement est blessant.
Décidément, je ne fais jamais rien comme il faut. Je ne veux pas de toutes ces louanges moi. Je voudrais juste être comme tout le monde.
Conclusion
Ce roman est un petit bijou, un bonbon doux qu’on a envie de savourer tout doucement, une poésie oscillant entre joie et tristesse.
Un dernier petit extrait pour finir…
Des mots.
Des milliers de mots m’entourent. Peut-être même des millions
[…]
Depuis toujours, ils tourbillonnent autour de moi comme des flocons de neige et fondent, intacts, dans mes mains, tous aussi délicats et différents les uns des autres.
Les mots de Virginie 