Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes de Lionel Shriver

Résumé

Un roman explosif sur un couple de sexagénaires en crise et un portrait mordant de nos sociétés obsédées par la santé et le culte du corps.

Pathétique… Quand Remington, la soixantaine, annonce à sa femme son ambition de courir le marathon, Serenata n’en revient pas. Lui qui n’a jamais couru plus de dix mètres de la chambre au salon… Est-ce la peur de vieillir ? L’oisiveté de sa retraite forcée ? Peut-être la silhouette très pneumatique de Bambi, sa nouvelle coach ? Ou bien tout simplement le conformisme, ce culte du corps, de la performance, qui règne sur l’époque ? Las, la résolution de Remington n’a rien d’une lubie et leur couple s’essouffle.
Chronique d’une vie conjugale en bout de course…

Mon avis

J’ai lu ce livre pour préparer « Les Nuits de la Lecture » : quoi de mieux qu’un livre sur l’obsession du sport et le culte du corps pour la thématique choisie en 2024 : le corps ! J’ai trouvé le livre très critique sur le sport (limite parodique), mais l’histoire a été agréable à lire même si je m’attendais à quelque chose de plus drôle.

On va donc suivre ce couple de sexagénaire au moment où l’une vieillissant ne peut plus faire du sport alors que l’autre découvre les joies du sport (qui ne semblent pas toujours joyeuses…).

Serenata a toujours été « précurseuse » et accepte mal que son mari se mettent au sport alors que c’était en quelque sorte « sa chasse gardée ». Elle est amère car elle ne peut plus faire ce qu’elle veut à cause de son genou défaillant. Elle discute beaucoup avec sa jeune voisine, Tommy, que j’aime beaucoup car elle sait remettre Serenata à sa place.

Le roman aborde avec l’agréable plume de l’autrice le thème du vieillissement et du sport, mais dans sa version extrême. Remington ne vit que pour le marathon puis le triathlon au point d’en oublier ce qu’il aimait avant.

Conclusion

Une critique du sport à outrance dans un couple de sexagénaire qui accepte mal de vieillir.

Quelques mots sur l’autrice

Née en 1957 en Caroline du Nord, Lionel Shriver a fait ses études à New York. Diplômée de Columbia, elle a été professeur avant de partir parcourir le monde. Elle a notamment vécu en Israël, à Bangkok, à Nairobi et à Belfast. Après Il faut qu’on parle de Kevin (Belfond, 2006 ; Pocket, 2021), lauréat de l’Orange Prize en 2005, La Double Vie d’Irina (Belfond, 2009), Double faute (Belfond, 2010), Tout ça pour quoi ? (Belfond, 2012 ; J’ai Lu, 2014), Big Brother (Belfond, 2014 ; J’ai Lu, 2016), Les Mandible, une famille : 2029-2047 (Belfond, 2017 ; Pocket, 2019) et Propriétés privées (Belfond, 2020 ; Pocket, 2021), Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes est son huitième roman traduit en français. Lionel Shriver vit entre Londres et New York avec son mari, jazzman renommé.

Extrait de Lisez

Un petit extrait pour finir…

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