Le jour et l’heure (Carole Fives)

Résumé

« On s’est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début d’après-midi et elle n’avait qu’une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous et les cartes Panini.

Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait dit qu’il le faisait exprès. De la banquette arrière, je voyais Maman, à l’avant. Elle ne disait rien mais, à chaque fois que Papa freinait, ou accélérait, son visage se crispait. J’en avais mal pour elle. À un moment, il y a eu une énorme secousse, c’est sorti tout seul, je n’ai pas pu me retenir, mais c’est pas vrai ! Il va tous nous tuer ce con ! »

Edith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et leurs quatre enfants de l’accompagner à Bâle, en Suisse, où la mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l’heure. Le temps d’un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous vont faire l’expérience de ce lien inextricable qui soude les membres d’une famille.

Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse avec délicatesse le tableau d’un clan confronté à l’indicible et donne la parole à ceux qui restent.

Mon avis

J’avais vu passer ce roman sur bookstagram et le thème du suicide assistée m’intéressait. Finalement, je n’ai pas réussi à m’imprégner de cette histoire et c’est dommage.

On va suivre une famille, les parents et leurs quatre enfants tous adultes qui roulent vers une fin programmée. C’est un roman choral où chacun vit à sa façon cet ultime voyage. Mais j’ai été perdue par l’écriture de l’autrice : il y a des répétitions (certainement voulues mais qui m’ont dérangé) et la chronologie n’était pas très claire. En effet, à un moment, l’un des personnages parle d’une dernière nuit avant la fin, puis on se retrouve deux jours avant le rendez-vous avec un autre personnage.

Pour finir sur une note positive, bien que le thème soit difficile, j’ai trouvé que l’autrice l’avait abordé avec beaucoup de douceur.

Conclusion

Un roman choral qui entraîne une famille vers une fin inexorable mais qui ne m’a pas convaincu.

Quelques mots sur l’autrice

Carole Fives est une écrivaine, chroniqueuse d’art et plasticienne.

Après une licence de philosophie à l’Université de Toulouse et un master d’arts plastiques, elle obtient le diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP) des Beaux-arts de Paris.

Elle a commencé à écrire pour expliquer son travail de peintre et depuis elle n’a plus arrêté.

Son premier livre « Quand nous serons heureux » (2010), publié aux éditions Le Passage, est un recueil de nouvelles dans lequel elle dissèque les travers d’une société en quête de modèles. Elle a reçu le Prix Technikart 2009, présidé par Alain Mabanckou.

En 2012, elle fait paraître son premier roman « Que nos vies aient l’air d’un film parfait », aux éditions Le Passage dans lequel elle évoque avec justesse le sujet délicat du divorce et de la fratrie désunie.

En 2013, Carole Fives obtient une résidence dans le New Hampshire aux États-Unis, et achève l’écriture de son roman « C’est dimanche et je n’y suis pour rien », aux éditions Gallimard, 2015.
Fine portraitiste de la famille contemporaine, elle publie « Tenir jusqu’à l’aube » en 2018.

Après des passages par Paris, Bruxelles et Lille, Carole Fives vit désormais à Lyon où elle partage son temps entre les arts plastiques et la littérature.

Extrait de Babelio

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