Et demain tout ira bien de Marie Lerouge

Couverture Et demain tout ira bien

Résumé

Zoé, vingt-cinq ans, gagne sa vie en rédigeant des horoscopes fantaisistes et optimistes auxquels elle aimerait croire. Si seulement elle rencontrait enfin le grand amour ! Si seulement le cœur d’Hugo, son meilleur ami, n’était pas en train de le lâcher !
Pour tromper son angoisse à l’idée de perdre celui qui est aussi son boss, Zoé s’adonne à sa passion de la lecture, se promène dans les rues de Paris et brûle des cierges devant la statue de sainte Rita, la patronne des causes désespérées.
Sa rencontre avec un certain Angelo devant les boîtes d’un bouquiniste va bouleverser son quotidien trop bien réglé. Poussée par Hugo, Zoé se laisse embarquer à Barcelone sur les traces du mystérieux Italien qui s’ingénie à lui échapper.
Ce voyage initiatique lui permettra-t-il de voir clair dans ses sentiments et d’accepter le bonheur quand il frappe à la porte ?

Mon avis

Merci à Marie Lerouge pour ce service presse. J’ai rencontré l’auteure au dernier Festival du Roman Féminin et depuis c’est le troisième roman d’elle que je lis et que j’adore ! Même si le début de l’histoire de Zoé m’a déconcerté : je pensais partir sur une piste, mais comme Zoé, je me suis trompée 😉

Une fois n’est pas coutume, je ne vous ferais pas de révélation autre que celle du résumé. Tout simplement parce que l’histoire de Zoé est un petit délice à découvrir par soi-même et que je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir.

Par contre, je peux vous dire que Zoé est une douce rêveuse qui vit de petits plaisirs, la chasse à la bonne photo pour son compte Instagram par exemple. Elle est aussi très attaché à son patron et ami, Hugo.

L’histoire nous parle d’espoir, d’amours, d’humour et de positivité. Le tout est porté par la belle écriture de Marie Lerouge qui se veut tour à tour tendre et drôle.

Petite particularité bien agréable : le texte est parsemé d’extraits d’horoscopes, de citations et d’extraits de chanson. C’est vraiment original !

Conclusion

Envie d’un peu de positivité ? Et demain, tout ira bien porte bien son titre, alors n’hésitez pas !

Quelques mots sur l’auteure

Retrouvez l’auteure dans une petite interview par ici.

Un extrait pour finir…

De retour dans le bureau, je retrouve ma « collaboratrice » assise à ma place, aussi figée qu’une statue de cire.
— Je reviens, dis-je avant d’aller me passer le visage sous l’eau froide dans la kitchenette.
Le fauteuil à roulettes d’Hugo me tend ses accoudoirs. Je m’y affale lourdement.
Comment faire face ?
Sur sa table sont déjà alignés mes pots à crayon et mes dossiers. L’énervant chat rose m’adresse la bienvenue de sa patte en mouvement perpétuel.
— En t’attendant, j’ai réparé ton maneki neko, m’annonce-t-elle timidement.
Tu aurais mieux fait de te mêler de ce qui te regarde !
— Merci Makiko.
Ma cocotte !
Son buste se courbe avec délicatesse.
— Je t’en prie. Il est possible de désamorcer le mécanisme si tu le souhaites. Je peux t’indiquer comment procéder.
— Oui, je préfère.
D’un simple clic, elle contraint la patte folle à s’immobiliser.
— Merci.
— Je t’en prie.
Cet assaut de politesse va me rendre dingue.
Ma froideur semble couler sur elle sans la mouiller.
— Le rose est la couleur de l’amour au Japon, poursuit-elle.
— Je ne m’en serais jamais douté.
Je la fixe d’un air sévère dans l’espoir de lui clouer le bec. Aucun effet !
Sa petite main aux ongles laqués d’un rouge presque noir se tend avec grâce vers ma table.
— Si ça t’intéresse, tu as mon CV sous les yeux.
— J’ai vu ça.
Je m’en saisis avec des pincettes.
— Donc, tu t’appelles Makiko. Ça signifie quelque chose ?
— La fille de Maki, tout bêtement.
Elle m’énerve avec son air de première de la classe !
— Ah ! Les makis, c’est pas des trucs qui se mangent ?
Ses yeux bridés réussissent l’exploit de s’arrondir comme des billes.
— Si, mais rien à voir.
Je masque ma honte – il vaudrait mieux parfois que j’avale ma langue au lieu de cracher des inepties par simple dépit – derrière son CV, en guise de paravent. Sa voix fluette le survole.
— Lors de l’entretien, Hugo m’a informée que je serai chargée des horoscopes chinois.
— Mais… je viens de lire que tu étais Japonaise pur saké ?
Ironie bêtasse quand tu nous tiens !
— Le zodiaque japonais a été importé de Chine au 6e siècle. Nous l’avons adapté à notre culture. Mais à quelques différences près, nous utilisons les mêmes signes.
Cette fille a réponse à tout !
— J’aurais pu m’en douter, remarque.
— Si ça peut te rassurer, j’ai suivi la filière chinoise à l’Institut national des langues et civilisations orientales.
— Te fatigue pas, je connais l’Inalco !
L’imperturbabilité de son visage sous le masque protecteur de son maquillage outré me déstabilise. J’aimerais la juger ridicule – se présente-t-on dans cet accoutrement le premier jour dans un nouveau poste ! –, mais je n’y parviens pas. La petite Japonaise en impose par son humilité, tout simplement.
Et si je lui ordonnais d’aller récurer les chiottes, juste pour l’éprouver ? Il paraît que c’est l’humiliation suprême au Japon.
— Hugo t’a prévenue que le contrat des horoscopes chinois ne démarrait qu’en juin ?
— Oui, je suis au courant.
— En attendant, tu vas m’assister et je vais t’expliquer comment on fonctionne avec nos clients actuels.
— J’ai déjà étudié leurs dossiers.
Petite ambitieuse, va !
— Je n’en doute pas, mais tu ne connais pas nos méthodes.
— Hugo m’a préparé une note de synthèse à ce sujet dont j’ai pris connaissance.
À quoi je sers, moi ?
— Tu as peut-être besoin de précisions, d’éclaircissements ?
Elle brandit une chemise cartonnée à couverture jaune.
— Tout est clair pour moi.
— Parfait, donc, je n’ai plus rien à t’apprendre.
Je remarque que l’arc impeccable de ses sourcils peints ne dévie pas d’un iota.
Humaine ou robot ?
J’en profite pour me lever.
— Dans ce cas-là, je vais promener le chien.
— Bonne promenade…

3 réflexions sur “Et demain tout ira bien de Marie Lerouge

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