Monet de Pascal Bonafoux

Couverture Monet

Résumé

Né en 1840 à Paris, Claude Monet grandit au Havre. Dès l’adolescence, marqué par la perte de sa mère, il se voue à l’art : il s’exerce au crayon très tôt, s’amuse à la caricature jusqu’à sa rencontre avec Eugène Boudin, qui l’encourage à peindre sur le « motif ».
Monet connaît la dure existence de l’artiste maudit et désargenté. Ses muses Camille, Alice et Blanche l’accompagnent dans la réalisation de son œuvre qui prend toute sa puissance dans sa propriété de Givrent. Avec aussi Bazille, Cézanne, l’ami Renoir, Pissarro, Sisley, sans oublier Manet, Pascal Bonafoux fait revivre avec passion les heures mouvementées de l’impressionnisme, rejeté par une élite qui ne le comprenait pas. Le succès éclate à New York pendant qu’à Paris, la reconnaissance fait entendre ses premiers échos : Zola, Guitry, Clemenceau surtout sont des inconditionnels avant tous, ils ont compris qu’avec Monet, la France est entrée par la grande porte dans la modernité.

Mon avis

Après avoir découvert le rôle de Caillebotte dans l’histoire des impressionnistes, j’ai eu envie de lire quelque chose sur Monet et j’ai trouvé cette biographie à la médiathèque. Même si je connais beaucoup de chose sur l’artiste, j’en ai encore découvert avec ce livre.

Dès le prologue, on voit la rigueur de Monet, son perfectionnisme qui frise l’obsession. L’auteur utilise les écrits et les correspondances de Monet et ses contemporains pour nous retracer l’histoire du plus célèbre des impressionnistes. Cela rend le récit « réel », plus personnel. Ce mode « épistolaire » met en évidence le perfectionnisme de Monet dont je parlais plus haut et son amour pour Alice (qui m’apparaît plus fort sous cet angle que celui pour Camille).

A travers la biographie, je retrouve Caillebotte et Huysmans qui ne me sont pas totalement inconnu, mais il y a bien sûr Bazille, Renoir, Pissarro, Manet et tous les autres.

Conclusion

Une biographie passionnante pour la « fan » de Monet que je suis.

Quelques mots sur l’auteur

Pascal Bonafoux est un écrivain et historien de l’art.

Il a été pensionnaire de la villa Médicis, Académie de France à Rome, en 1980 et 1981. Il a dirigé le bureau des expositions de l’AFAA, ministère des Affaires étrangères, en 1987 et 1988.

Journaliste, il a collaboré à divers journaux et revues dont Le Monde, le Nouvel Observateur, Connaissance des arts, L’Œil, le Magazine littéraire, etc. Il est chroniqueur à Art-absolument.

Professeur, il a enseigné l’histoire de l’art à l’Université Paris VIII. Il a été également secrétaire général de la Cité internationale des arts et anime depuis des années des cycles de conférences autour de sujets traitant de l’histoire de l’art pour l’organisme de référence Clio, auprès d’un public de qualité, d’amateurs et de curieux.

Il a été le commissaire de l’exposition « Moi ! Autoportraits du XXe siècle » au musée du Luxembourg à Paris (2004), puis à la galerie des Offices, à Florence (2005).

Pascal Bonafoux est l’auteur de nombreux essais sur l’art, il a consacré plusieurs ouvrages à l’impressionnisme.

« Moi, Je par soi-même, l’autoportrait au XXe siècle » (2004), publié à l’occasion de l’exposition « Moi ! autoportraits du XXe siècle », a été récompensé par de nombreux prix littéraires dont le Prix du Cercle Montherlant – Académie des beaux-arts 2004.

Extrait de Babelio

Un petit extrait pour finir…

Un jour, je lui avouai que j’avais le sentiment que je ne parviendrais jamais à comprendre ces Nymphéas. Il m’avait alors redit qu’il faudrait bien qu’un jour je finisse avec cette imbécile prétention à vouloir « comprendre » la peinture, que la peinture n’était pas faite pour être comprise mais regardée, et que c’est sa raison d’être de provoquer une émotion intraduisible par des arguments et des déductions mis en ordre de combat pour une démonstration, qu’il faudrait bien que je prenne conscience de ce que « voir » et « regarder » veulent dire, et qu’il n’y avait peut-être, au bout du compte, qu’une seule chose à « comprendre » : c’est que, pour arriver à « ça », il avait fallu à Monet être d’une rigueur implacable.

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